Mathons

1 Grande Rue
52300
Mathons
Téléphone: 
03 25 94 18 93
Fax.: 
03 25 94 18 93

Horaires de la Mairie

Mardi de 9h00 à 11h00 et Jeudi de 14h15 à 17h15
Gentilé: 
Mathonais, Mathonaises
Population (nbre): 
65
Superficie: 
13,4 km²
Altitude: 
308 m

Elus

Maire: 
Laure PLANTEGENET
Adjoint(s): 
Dominique MOULIN
Mathons se situe sur le plateau surplombant Joinville par l'ouest. Entre la Marne et la Blaise, la commune se compose du village en lui-même ainsi que des hameaux tel que celui des BonsHommes. 1340 hectares. Localisation : 9 km à l'ouest de Joinville. L’église est inscrite sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques (arrêté du 19 janvier 1995). Pas d'industrie mais de l'agriculture : élevages bovins, polyculture (blé, colza, maïs) et sylviculture.Le lieu-dit les Bonshommes est située sur la commune de Mathons. La celle de Mathons fut fondée en 1168 par Geoffroy III, sire de Joinville et sénéchal de Champagne. Dès 1181, la chapelle de Mathons possédait des reliques des compagnes de sainte Ursule, laissées sans doute par des moines de Grandmont à leur retour de Cologne. C'est vraisemblablement à cette époque que fut institué à Mathons le pèlerinage à saint Fiacre et aux compagnes de sainte Ursule. Pourtant certains historiens ne feraient remonter ce pèlerinage qu'au XVe siècle en se fondant sur le fait que l'évêque de Metz, Henri de Lorraine, obtint du pape Alexandre VI (Borgia élu en 1492 et mort en 1503), des indulgences pour ce sanctuaire qui était le siège d'un pèlerinage très fréquenté… En 1201, Godefroy de Joinville fit don aux religieux de Mathons de deux familles de serfs à Nomecourt ; son frère, Simon de Joinville, en donna d'autres en 1206. En 1209, Aubry de Brachey, vassal de Godefroy, leur donna à Brachey, une maison, des prés, des bois et même des serfs… En 1255, Gauthier de Vignory leur donna une rente sur un péage à Vignory. En février 1269, Renier, chevalier de Curel, leur constitua une rente sur sa grange d'Ancigne. Et ainsi de suite, de nombreux dons étant accordés aux religieux de Mathons durant tout le XIIIe siècle.

Eléments remarquables

Vestiges Seuls, le mur nord de l'église, le passage des morts, la façade ouest de la salle capitulaire ont survécu à l'incendie du 12 août 1944 allumé par les troupes allemandes en représailles contre les exploitants de la ferme, supposés avoir aidé les maquisards. Cet ensemble a néanmoins survécu grâce à la curieuse conformation du voûtement en quart de cercle du passage des morts, et aux arcatures des fenêtres côté cloître de la salle capitulaire. À noter que le voûtement en quart de cercle du passage des morts est tout à fait exceptionnel dans l'architecture grandmontaine. Cette disposition semble faire office d'arc-boutant au mur nord de l'église. La largeur de ce passage est de 2,20 m. La salle capitulaire a été voûtée comme le prouvent des arrachements sur les murs intérieurs. Elle s'ouvrait côté cloître par une porte encadrée de deux baies jumelées, séparées chacune par deux courtes colonnes. Cette salle a été habitée jusqu'en août 1944. Un escalier de bois a existé à l'intérieur, contre le passage du cimetière, pour accéder à l'étage. Le reste de la celle de Mathons n'a malheureusement pas survécu ; il ne reste que la base des murs des bâtiments est et sud, et le mur sud de l'église sur environ 1 m de hauteur… Un saut dans l'histoire vers l'époque actuelle : ….fin juillet 1944 le maquis s'installa dans la forêt de Mathons, au chalet des Gaudes sous le commandement de Georges Debert. Ce groupe comprenait une trentaine d'hommes plus sept aviateurs canadiens formant l'équipage d'un bombardier abattu par les Allemands. Il disposait de deux tractions réquisitionnées, d'armes de récupération et de deux mitrailleuses d'avion. La base de ravitaillement était la ferme des Bonshommes tenue par la famille Douillot. Le 10 août, vers 4 heures du matin, les Allemands au nombre de 1 200 à 1 500 hommes attaquèrent le maquis. Celui-ci se scinda en deux groupes. Le premier était commandé par Georges Debert et parvint à s'échapper vers le sud. Le deuxième groupe sous le commandement d'un garde forestier Gabriel Sanrey, essuya une fusillade nourrie à la lisière nord du bois et se replia. Il se scinda en deux groupes. Le premier comprenant Gabriel Sanrey (23 ans), Maurice Launois (26 ans), René Jakubas (18 ans) et Serge Dervaire (17 ans) ainsi que les sept canadiens se font passer auprès des Allemands pour des bûcherons, Gabriel Sanrey étant en tenue de garde forestier. Les Allemands semblent accepter puis les martyrisent et les assassinent, quant aux Canadiens, ils sont fait prisonniers. Le second groupe comprenant onze hommes échappe, providentiellement, aux recherches des Allemands, en restant groupé bien camouflés sous des feuillages autour d'un gros chêne. Quant aux époux Drouillot, ils sont interrogés, menacés, leur ferme-prieuré, est pillée et incendiée sous leurs yeux. Ils sont incarcérés pendant huit jours à Chaumont. Le lendemain 11 août les Allemands reviennent aux Bonshommes, et là ils tirent sur les personnes présentes. Le fils des époux Douillot, Bernard âgé de 11 ans est tué par une rafale alors qu'il s'enfuyait. Ses parents ne connaîtront son décès qu'en sortant de prison.